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Réflexions et Histoires d'un C.O.N

Même si, après m'avoir lu, ce que j'écris te paraît logique ou sensé, rappelle-toi du titre du blog. 👆🏾 😅

La nuit où j’ai vraiment cru au vendredi 13

La nuit où j’ai vraiment cru au vendredi 13

Ce jour là, je revenais de mon boulot beaucoup plus épuisé que d’habitude car durant toute la semaine j’avais fait des heures supplémentaires  afin de compléter l’argent que j’avais mis de cotée pour m’acheter un MacBook Pro.

Une fois à la maison, je m’affalai sur le fauteuil osant à peine ouvrir les yeux. A la télé, j’aperçus distraitement quelques séquences d’une émission sur la "paraskévidékatriaphobie", la phobie du vendredi 13. Si je me souviens bien, j’avais lu quelque part, sur un blog assez banal, un article traitant de ce sujet. Franchement, je n’arrivais pas à comprendre comment est-ce possible que des gens plutôt doués d'intelligence pouvaient croire à de telles âneries…

S’immisçant dans mes nombreuses réflexions, Morphée eut raison de moi et je n’entendis plus la voix de la femme apeurée qui racontait à la télé ses mauvaises expériences habituelles lors des vendredi 13.

Un peu plus tard, je me réveillai en sursaut dans le noir. L’horloge de mon chevet affichait 23:13.  A ma grande surprise, je ne me retrouvais plus sur le fauteuil, j’étais allongé sur le lit ; or il n’y avait personne à part moi dans la maison car mes parents étaient en voyage.

Là, je commençais à flipper grave ! Qui diable m’avait transporté du living room jusqu’à ma chambre ? Comment est-ce possible que je ne me sois pas réveillé ? Mille et une questions fourmillaient dans ma tête, j’étais paniqué ! Mais comme tout personne rationnelle, j’essayais de me rassurer en me disant que peut-être tout endormi j’avais gravi les escaliers et accéder à ma chambre sans en avoir gardé un quelconque souvenir. J'étais peut-être devenu somnambule à cause de la fatigue me rassurais-je.

Et soudain, mon sang se glaça dans mes veines en  entendant grincer la porte d’entrée dans un bruit sourd.

Subitement, ma gorge se noua en entendant la voix rauque de mon inconnu citer mon nom :

« Oliver prononça-t-il en ricanant. Je sais que tu es làààà ! Pas la peine de te cacher mon garçon, ton heure a sonnééééééé… »

A cet instant, je me mis à trembler comme une feuille, je sentis mes cheveux se dresser sur ma tête. J’entendais ses pas lourds qui gravissaient les marches d’escalier  dont le bois n’arrêtait pas de craquer dans un bruit rythmé. A chaque pas,  ma frayeur augmentait en sachant que quelque chose de terrible se rapprochait un peu plus de moi. Etait-ce un voleur ou un monstre échappé d’un creepypasta ? Une de ces histoires d’horreur qui fourmillent sur le web.

J’avais tous les sens en alerte, je m’emparai  instinctivement de mon téléphone qui avait été déposé sur la table de chevet et courus me réfugier dans le placard. Les mains tremblotantes, je composai le numéro d’appel d’urgence.

«  9-1-1, j’écoute ! Me répondit une voix morte et monocorde à l’autre bout du fil.

- J’ai… j’ai un inconnu qui est chez moi en ce moment… Venez  m’aider s’il vous plait ! J’ai peur !

- Vous vous rendez compte que vous nous dérangez en train de regarder un  match de Baseball pour nous affirmer que quelqu’un  est entré chez vous.

- Pardon ?

- Restez là où vous êtes. Si toutefois la personne est armée et vous veut du mal, tant pis pour vous. Demain matin on enverra des policiers chez vous pour analyser la scène de crime. De toute manière les envoyer maintenant serait une perte de temps. En espérant que justice vous sera rendue, je vous présente d’ores déjà, de votre vivant, mes plus sincères condoléances. Bonne soirée à vous, cher monsieur. Au revoir. »

 

Je n’arrivais pas à croire à ce que je venais d’entendre, j'avais du mal à digérer que toute cette situation était réelle. Et c'est ainsi que le pire arriva, la porte de ma chambre s'ouvrit lentement dans un bruit qui fit vibrer tout mon corps. Je retins ma respiration; j'étais proche de l'arrêt cardiaque.

Mille suppliques se bousculaient sur mes lèvres. Mes mains moites et tremblotantes serraient d’une telle force le téléphone que j’en avais mal au droit. Je regrettais même de m’être réveillé à ce moment précis, de ne pas être reste ancré profondément dans un sommeil sans rêve. Alors que mon corps ruisselait de sueur froide à l’intérieur du placard, les pas lourds de mon inconnu du soir faisaient le tour de la chambre, j’avais l’impression qu'il me cherchait furieusement.

"Faites qu’il parte" implorais-je à tous les saint dans mon for intérieur. Après cinq minutes de frayeur qui donnèrent l’impression d’avoir durée des heures, je n’entendis plus un seul bruit, les battements de mon cœur s’étaient eux aussi un peu apaisés.

Reprenant progressivement mon calme, je me résolus d'envoyer un message à mon ami qui habite tout près pour qu’il vienne me chercher. C'est ainsi que, subitement, un numéro inconnu s’afficha sur l’écran de mon IPhone qui se mit à diffuser à pleine puissance sa satanéee sonnerie et d'un mouvement brusque, la porte du placard s’ouvrit devant moi...

FIN.

 

Manl3y B.Liz.R

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